Pourquoi Flore
Le digital refaçonne le monde et les sociétés.
Le progrès que les technologies apportent dans de nombreux domaines (connaissance, loisirs, commerce, santé, etc.) est accaparé par une dizaine d’entreprises de taille mondiale (GAFAM, BATX). Leur modèle économique repose sur la captation des données individuelles et de l’attention permanente, leur valorisation commerciale, et l’influence sur leur comportement. Sous perfusion digitale constante et consentie, l’humanité est menacée dans ses libertés, son émancipation, et son intelligence collective. Les moyens financiers colossaux accumulés par ces entreprises et l’emprise qu’elles ont développée sur le monde leur permettent d’intervenir sur l’ensemble des champs économiques - monnaie, facteurs de production (capital, travail), services, produits finis - et d’infliger leur vision du monde à l’humanité, sans réel contrepouvoir. Le déréférencement de ces plateformes d’une entreprise ou d’un service peut signer son arrêt de mort.
Par ailleurs la faible culture scientifique générale atrophie l’esprit critique et accentue l’emprise de ces entreprises sur la population.
Le mondialisme est remis en cause, notamment par les classes moyennes et populaires qui voient leur situation relative se dégrader au fil des années et qui considèrent qu’il a échoué à rendre le monde meilleur.
Les tensions géopolitiques et sécuritaires alimentent les populismes et poussent les peuples à se refermer sur eux-mêmes.
Les acteurs précités se nourrissent de ce climat anxiogène, qu’ils alimentent.
Malgré une prise de conscience croissante, en particulier chez les jeunes générations, des enjeux de la soutenabilité écologique des modes de vie actuels, dans le domaine de l’alimentation, de l’énergie, des biens de consommation et des ressources rares non renouvelables, les progrès sont très lents et l’intérêt général est souvent relégué derrière les intérêts particuliers et les enjeux financiers.
Les grandes organisations historiques de l’industrie et des services, y compris les administrations, ont perdu leur attractivité.
L’univers professionnel est profondément impacté par l’évolution des aspirations des étudiants et des jeunes actifs. Les hommes et les femmes se replient sur leurs sphères de confiance – famille, amis, communauté – et ne croient plus au modèle du 20ème siècle du développement personnel par le travail et le mérite. Le formidable succès de la microentreprise, du télétravail et du travail occasionnel démontre l’appétence pour la liberté, la flexibilité et une meilleure conciliation de la vie professionnelle et personnelle.
Pour autant, les désillusions sont nombreuses, car la richesse produite est la plupart du temps accaparée par les plateformes qui ont intermédié les principaux champs économiques et qui ne permettent pas à ces travailleurs autonomes de s’enrichir et d’évoluer grâce à leur travail.
Comment lutter contre ces dérives ?
Il est possible de créer avec le numérique un monde meilleur, au service des hommes, et qui offre l’opportunité à tous ceux qui le souhaitent de participer activement à cette reconstruction et de bénéficier d’une juste rétribution de leurs efforts et de leurs talents.
Pour cela il est nécessaire de mobiliser les énergies à travers le monde : cette énergie anime des milliers de petites et moyennes entreprises et de startups, guidées par leur soif de liberté et de succès, malgré les barrières commerciales et industrielles et malgré le fardeau administratif qui pèse sur eux.
Il est nécessaire de donner envie aux étudiants et aux jeunes actifs - femmes et hommes, dans les villes, les campagnes et les quartiers prioritaires, précoces ou qui révèlent leurs talents plus tard - de participer à une aventure collective d’intérêt général.
Cette aventure crée du sens en visant à développer un monde meilleur, tout en permettant à ceux qui s’y impliquent de réussir leur vie professionnelle mais aussi de s’enrichir grâce à leur travail et leurs compétences.
Enfin, il est nécessaire de redonner espoir et faire rêver les hommes et les femmes en les éloignant de la morosité quotidienne et du seul matérialisme. Une communauté professionnelle active et solidaire émergera d’autant plus facilement qu’elle s’inscrira dans un nouvel univers virtuel, avec sa marque, ses codes, ses rituels et son organisation, créés par la communauté pour la communauté.
L’Etat, qui n’a pas le monopole de l’intérêt général, se tourne vers la société civile pour bénéficier de son agilité et de sa capacité à « faire nation ».
Des initiatives se développent : incubateurs qui accompagnent les créateurs d’entreprises dans leurs premiers pas ; coopératives (agricoles, industrielles) qui mutualisent les moyens de production et regroupent pour mieux vendre ; syndicats professionnels et réseaux d’entreprises qui représentent les intérêts de leurs adhérents auprès des autorités ; réseaux d’entraide, notamment dans l’économie sociale et solidaire, qui soutiennent l’employabilité de ceux qui ont le plus de difficulté à rejoindre le monde du travail.
Pour intéressantes qu’elles sont toutes, aucune ne vise à une modification systémique de l’univers professionnel et aucune ne permettra de corriger les biais décrits précédemment au-delà d’un périmètre local.
Que cherchons-nous à faire ?
Flore est une alliance d’entreprises qui cherchent à résoudre des problèmes d’intérêt général et à développer la souveraineté économique française et européenne.
Elle est bâtie sur les valeurs humanistes formalisées dans ce Manifeste.
Les entrepreneurs qui la rejoignent mettent en place une gouvernance inclusive et des règles de vie professionnelle qui leur permettent de créer des richesses en France et en Europe et de les partager avec toutes les parties prenantes.
Flore rassemble des expertises dispersées dans les territoires pour faire masse dans une communauté professionnelle soudée et partageant des valeurs communes.
Il s’agit de coordonner les initiatives et les expertises autonomes de PME, tout en préservant leur liberté et leur dynamisme, afin de disputer le leadership de grands groupes qui constituent des monopoles de fait dans les secteurs d’avenir.
Il s’agit d’aider des entrepreneurs à mettre leur idée, leur expertise et leur énergie au service de projets ambitieux, bien qu’ils ne disposent pas des appuis ou des ressources pour le faire seuls.
Il s’agit de former à la démarche scientifique et à la transformation des organisations ceux qui aimeraient participer à l’aventure et qui ne sont pas encore prêts pour le faire en confiance.
Flore agrège les besoins de financement de ses membres et mutualise le risque entre eux, afin de disposer de bonnes conditions financières auprès des organismes financiers mais aussi de la population (crowdfunding), pour soutenir une croissance débridée, sans perte d’autonomie.
Flore développe une communauté d’entraide et d’échanges de conseils, de biens et de services (troc communautaire) afin de favoriser la réussite des projets de ses membres, d’abaisser les barrières pour atteindre les objectifs, et de réduire les coûts de production.
Flore crée un réseau d’ambition mondiale pour refondre le concept du travail et de l’entreprise. Elle s’appuiera sur une équipe de haut niveau, expérimentée, pour rendre ce rêve possible, et constituer une communauté de 100, 1.000, 10.000, 100.000 puis 1.000.000 de membres.
Le nom Flore est choisi par référence au répertoire universel d’espèces végétales, toutes différentes mais qui aspirent toutes à la lumière, qui se développent en ordre dispersé, qui installent la vie dans les espaces infertiles, et qui finissent par constituer un tout à la fois chaotique et harmonieux.
Nos valeurs
La communauté partage quatre valeurs cardinales :
- Fraternité: confiance, loyauté et solidarité entre ses membres ; défense de ses valeurs ; respect pour ceux qui ne partagent pas ses convictions
- Autonomie dans l’action: focalisation sur l’action plutôt que sur les idées ; auto-régulation de la communauté par l’évaluation de l’impact des initiatives envisagées ou engagées ; autonomie dans la mise en œuvre de ces initiatives et adaptation aux évènements
- Responsabilité: chacun est responsable des ressources mises à sa disposition par la communauté et assume vis-à-vis de la communauté et des tiers les conséquences de ses actions ; chacun est tenu d’exprimer en transparence son soutien ou ses réserves sur les initiatives de la communauté
- Mérite: exigence envers soi-même et envers la communauté ; reconnaissance de l’engagement, de la prise de risque et de la compétence ; rétribution de l’effort et de la performance
Nul ne peut se prévaloir de participer à Flore s’il ne partage pas toutes ces valeurs. Rejoindre Flore, y rester ou la quitter sont des décisions personnelles libres et engageantes.
Flore valorise les individus, leurs interactions et leurs talents. Flore offre un cadre qui permet à des personnes de faire corps et d’obtenir ensemble une puissance bien supérieure à la somme de leurs capacités isolées, en vue d’atteindre des objectifs communs. Elle leur offre également sa protection pour surmonter les difficultés.
Le capital, le contrat et l’organisation hiérarchique sont des moyens utiles mais n’ont pas vocation à brider le potentiel des personnes ou à accaparer les richesses créées par ces mêmes personnes.